Après le gel de ses avoirs, Slim Riahi a multiplié ses apparitions médiatiques et sur les réseaux sociaux pour défendre son image et la « cohésion » de son parti. Intervenant sur Shems FM ce mardi 4 juillet 2017, le président de l’Union Patriotique Libre (UPL) affirme faire confiance à la Justice tunisienne, considérant qu’il fait l’objet d’un complot.
« Aucun membre du gouvernement d’union nationale n’est encore sorti de son silence pour dire, à titre d’exemple, que l’affaire Riahi relève de la justice. C’est un silence complice. La Justice tunisienne est harcelée et elle fait l’objet de pressions », déclare le président de l’UPL, qui annonce qu’une demande du dégel de ses avoir a été présentée. « Un recours sera déposé en cas de rejet de cette demande », assure-t-il.
Rappelons que le gel des avoirs de Slim Riahi a été annoncé le 28 juin dernier. Sofiene Sliti, porte-parole du Tribunal de Première Instance de Tunis et du pôle judiciaire et financier, déclare que l’homme d’affaires est soupçonné de blanchiment d’argent. Depuis cette date donc, Riahi n’a pas manqué une seule occasion pour crier au scandale et dénoncer un complot dont il fait l’objet. Sur la page Facebook de son parti, la bonne ambiance des réunions du bureau politique du parti est constamment exhibée, et c’est sans compter sa rencontre du 30 juin avec une délégation du Club Africain à l’aéroport de Tunis-Carthage, qui s’apprêtait à partir au Nigéria pour se préparer à la compétition de la CAF.
Autre fait marquant : la plainte déposée par le président de l’UPL contre le Chef du gouvernement… depuis la Grande-Bretagne. Riahi affirme, pour expliquer sa démarche, détenir un titre de séjour de l’autre côté de La méditerranée.