Par Hajer Ajroudi
Slim Riahi, a la cote essentiellement chez les jeunes des zones populaires et marginalisées et chez les femmes, dont 70% d’entre elles ont voté pour son parti, l’UPL, lors des législatives. Il se présente surtout comme le jeune ayant réussi en partant de rien. Plusieurs éléments de son discours renvoient des messages d’identification pour une large tranche des électeurs. Il veut se présenter comme celui qui a créé de rien une fortune et cela donne espoir aux jeunes qui voient en lui un modèle et il leur fait croire aussi qu’il est apte à les comprendre et à leur offrir des emplois et des chances pour qu’ils réussissent.
Il a le profil typique dans sa gestuelle et ses expressions d’un décideur qui dirige tout d’une main de fer, mais qui reste proche des précaires et démunis. Slim Riahi n’axe pas sa communication seulement sur les discours électoraux, mais met en évidence son côté homme d’affaires qui réussit à gérer ses entreprises, ce qui renvoie l’image d’une personne apte à réussir à «gérer l’État».
Son côté pragmatique et ses connaissances supposées en économie rassurent ceux qui ont en assez des deux pôles, conservateurs contre modernistes, car pour cette tranche d’électeurs, essentiellement dans les zones précaires, leurs besoins sont l’emploi et le développement. Il a mis la main dans un premier temps sur une équipe sportive, le Club africain, l’un des plus vieux club de la capitale et disposant de milliers de supporters, s’attirant ainsi la sympathie de ces supporters et surtout leur montrant sur un plan pratique son côté manager.
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