Scandaleux ! C’est le moins qu’on puisse dire de ce qui se passe actuellement au sein de la Société nationale des chemins de fer tunisiens(SNCFT). Ses passagers, particulièrement ceux des grandes lignes, ne cessent de s’indigner de la détérioration continue des services notamment en matière de respect des horaires et de l’absence de climatisation en pleine canicule.
En effet, ce n’est plus un secret pour personne. Depuis un certain temps, rares sont les trains qui font leur départ ou qui arrivent à l’heure, au point qu’on ne parle plus des trains qui arrivent en retard mais plutôt de ceux qui font l’exception de partir à l’heure. Et la climatisation ? Inutile d’en parler, car cela relève du passé, pourtant on conserve toujours le surclassement !
Paradoxalement, face à cette situation qui se dégrade dangereusement, les responsables de la compagnie nationale, qui monopolise jusqu’à présent le transport ferroviaire, bottent en touche. Dépourvus de réels projets, ils tournent depuis des années en rond, sans passer à l’action pour remédier à cette situation. Face aux réclamations incessantes des clients (sit-in, pétitions…), ils préfèrent généralement faire le dos rond en lançant des promesses en l’air!
Pourtant, le constat est édifiant. Le vieillissement du réseau ainsi que du matériel roulant sont à l’origine de tous les maux (pannes fréquentes, déraillements et accidents mettant en péril la sécurité des usagers et du personnel…). La baisse du nombre de voitures disponibles à cause du non renouvellement du parc a réduit la capacité de la SNCFT à répondre aux besoins d’un nombre grandissant d’usagers du train.
Il est temps de réagir. Les responsables de l’entreprise qui donnent tout le temps l’air de ne pas être dérangés par cette situation et font toujours la sourde oreille aux appels des voyageurs et des abonnés qui demandent à ce qu’on leur garantisse le service minimum requis, doivent assumer leur responsabilité. Honte à eux et à tous ceux qui sont concernés par cette question de laisser une société aussi importante et stratégique s’écrouler.
M.B. Sghaïer