Le journaliste français Olivier Piot a secoué la toile dans la soirée de dimanche à lundi 15 janvier 2018 en soulevant de nouveau un sujet assez délicat, celui des snipers. Rumeur ou vérité, cette énigme a inquiété la population ainsi que la classe politique, mais surtout les familles des martyrs.
Par le biais d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le journaliste était témoin des événements survenus en Tunisie durant le mois de janvier, citant un autre témoignage d’un officier français. » Ce jour là, (13 janvier 2011), j’étais dans un bar à l’aéroport de Tunis Carthage , quand j’ai vu de mes propres yeux à 30 m de moi, des individus âgés de 25 à 40 ans, habillés de la même façon: des pantalons marron et des chemises jaunes. Ils avaient de grandes mallettes noires à droite et de petites valises grises à gauche. Ils ont franchi le hall de l’aéroport et monté dans des voitures noires qui les attendaient à l’extérieur, (puisque j’ai suivi un peu ce mouvement). Quand je suis revenu au bar, j’étais assez surpris par ce que je venais de voir…. En effet, il y avait à côté de moi une personne, avec qui j’ai engagé la conversation, en 5 min ce monsieur m’a expliqué grosso modo que ce sont des mercenaires et qu’il connait bien ces gens là puisqu’il était lui même un officier de l’armée française. Il m’a dit qu’il attendait des amis pour venir le chercher pour une mission, je lui ai pas demandé plus, sur les raisons pour lesquelles il se trouvait en Tunisie. Il m’a bien dit, « je connais bien ces individus, ce sont des mercenaires, snipers sud-africains ». C’est lui qui a affirmé, je lui ai demandé comment il savait, il m’a alors répondu qu’il connaissait bien les grandes mallettes des snipers, et les petites valises grises de munitions… Les grandes, elles font plus d’un 1.50 m, ce ne sont pas des instruments de musique. Tout converge vers cette interprétation là. En théorie, si ce genre de choses doit se passer, effectivement, ils auraient pas dû passer en plein haut. Il y a d’autres moyens de les faire atterrir et de les ex-filtrer à l’aéroport de manière discrète. je pense simplement qu’un régime qui est aux abois, n’a pas forcément les moyens de faire attention à tout ça. La plupart des bêtises sont justement faites dans les moments où les régimes policiers ou sécuritaires sont pris à la gorge et à ce moment là les protocoles de sécurité ne sont pas respectés…Je fais confiance à l’expertise de ce type, ce qui m’a surpris dans son témoignage, c’est qu’il était très précis, donc je pense que c’est quelqu’un qui connait bien ces milieux là. »a-t-il témoigné à la chaîne « Al Syassi ». Rappelons que dans son livre » La Révolution tunisienne: Dix jours qui ébranlèrent le monde arabe », Olivier Piot a fait savoir que certains de ces mercenaires ont été recrutés par le Qatar, avec tarif de 1.000 à 1.500 dollars par jour et qu’ils ont procédé de la même manière en Egypte.