Lors d’un débat organisé jeudi15 juin 2017 par l’Organisation I WATCH intitulé » Où est la justice dans la guerre contre la corruption » Le porte parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofien Sliti, a révélé que 1700 dossiers de corruption ont été remis à la justice dont 600 ont été déjà traités. Sliti a indiqué que les procédures en Tunisie sont assez compliquées. Il a ajouté que les dossiers sont beaucoup plus nombreux que le nombre des juges d’instruction. » On n’a que 7 juges d’instruction, ils ne peuvent pas traiter des centaines de dossiers » a-t-il souligné. Par ailleurs, il a appelé à renforcer le corps judiciaire par le recrutement des juges d’instruction et par la simplification de certaines procédures relatives à cette profession. De surcroît, Sliti a fait savoir que les parties concernées au plan international ne sont pas coopératifs avec les autorités tunisiennes en ce qui concerne les personnalités influentes dans le régime de Ben Ali et qui sont impliquées dans des affaires de corruption. D’un autre côté, il a assuré que les juges s’occupant de ce genre de dossiers ne sont pas protégés. En outre, certains dossiers de corruption financière transmis depuis 2013 au comité des analyses financières au sein de la Banque centrale n’ont été traités que récemment. Il a conclu que de nombreux avis ont été envoyés à certains ministères sur des affaires de corruption mais ces derniers n’étaient pas coopératifs en soulignant que les affaires de corruption ne concernent pas uniquement le corps judiciaire mais également l’autorité exécutive.