Sommet du G7 : Trump refuse de jouer le jeu du multilatéralisme

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Connu pour ses coups d’éclats et sa volonté d’agir unilatéralement sur la scène internationale, le président des Etats-Unis a de nouveau illustré son  mépris pour le multilatéralisme. Alors qu’un sommet du G7 (réunissant sept des plus grandes puissances mondiales, à savoir la France, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Allemagne, le Canada, le Japon et les Etats-Unis) se tenait du 15 au 17 juin 2025, le chef d’Etat américain a décidé de quitter précipitamment la réunion, le mardi 16 juin au soir. Pour cause : la gestion des affrontements entre Israël et l’Iran. Un départ signe d’une volonté d’agir en solitaire.

Un départ pour négocier un cessez-le-feu ?

Le retrait prématuré de Donald Trump a fait réagir. En première ligne, les chefs d’Etats présents au sommet sont allés de leur spéculation, à l’instar du président de la République française Emmanuel Macron, qui a estimé qu’il s’agissait d’une préparation d’un cessez-le-feu entre les deux puissances du Moyen-Orient.

Ce mardi 17 juin au matin, sur son réseau social « Truth Social », le président américain a démenti : « Il n’a aucune idée de pourquoi je retourne à Washington, mais cela n’a rien à voir avec un cessez-le-feu. C’est bien plus gros que ça. » Une déclaration peu évocatrice sur les intentions du locataire de la maison blanche. Plus tard dans la même journée, Donald Trump a de nouveau publié un post inquiétant, dans lequel il avertit l’Iran : « Ils auraient dû accepter le marché proposé […] Tout le monde doit immédiatement évacuer Téhéran ! ». Simple tentative de capter l’attention ou véritable menace ? Difficile de le déterminer.

Un appel à la désescalade

Quand au contenu des discussions, rien de nouveau sous le soleil. Les chefs d’Etats présents au G7 ont rendu un rapport dans lequel ils affirment le droit d’Israël à se défendre, une marotte avancée par de nombreux pays occidentaux depuis le 13 juin.

Au-delà de cela, ils ont rappelé leur volonté de voir la situation s’apaiser : « Nous avons toujours été clairs sur le fait que l’Iran ne pourra jamais disposer d’une arme nucléaire. […] Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza » 

Des souhaits qui peuvent apparaître comme des vœux pieux. En particulier au regard du départ soudain de Donald Trump. Les solutions américaines au conflit et les propositions multilatérales risquant d’entrer en confrontations.

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