On sait à quel point la situation est tendue en France. La montée de l'islamophobie et de l'xénophobie a pris des ampleurs alarmantes. D'ailleurs, Réalités Online a reçu plusieurs témoignages de tuniso-français(es) musulman(ne)s vivant sur place. "Même si tu réussis, même si tu deviens un docteur ou que tu es bien intégré dans la société, tu seras toujours considéré comme un étranger, surtout si tu es musulman", nous a confié une mère de famille tuniso-française dont les enfants ont subi certains actes racistes.
La stigmatisation poussent ces jeunes à s'isoler et à former des groupes pour se soutenir mutuellement. Récemment, ils ont fait l'objet d'une décision plus qu'étonnante prise par le ministre français de l'Intérieur, Gérard Darmanin. À l'occasion de l'Aïd, un sondage a été commandé dans une ville pour calculer le pourcentage des élèves musulmans absents. Pis encore : il semble que les absents auraient été fichés. Visiblement, l'Élysée n'a pas encore officiellement réagi à ces informations.
Un autre témoignage nous vient d'une entrepreneure tunsiso-française qui a elle-même subi des actes racistes de la part de ses propres clients. "Nous devions dîner chez un client à propos d'un contrat. En arrivant, j'ai été surprise de voir du champagne et des plats préparés à base de porc sur la table. C'est le seul menu. Pourtant, mon associé, qui est français, a informé le client à propos de ma confession musulmane et du fait que je ne mangeais pas de porc et que je ne buvais pas de l'alcool", nous a-t-elle confié.
Ces mésaventures ne sont pas isolées. La France, qui s'obstine à donner des leçons de démocratie, de liberté et de respect d'autrui, sombre dans l'xénophobie et dans le rejet de l'autre, surtout depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir depuis 2017. Ce n'est pourtant pas la France que nous connaissions, celle de Charles de Montesquieu, des autres philosophes des Lumières, de François Mitterrand ou encore de Jacques Chirac.
F. K