Elle fait partie des nouvelles figures de la politique française de l’ère Macron, venues briser les sentiers battus de la politique du pays des Droits de l’Homme. Sonia Krimi, une jeune tunisienne élue à l’Assemblée Nationale française lors des dernières législatives de 2017, était l’invitée d’Expresso de ce vendredi 2 février 2018.
La politique, a-t-elle assuré, ne lui disait rien. Après avoir décroché son master EAC à La Manouba, elle s’était envolée vers la France pour obtenir un master en Finances et, par la suite, un doctorat à l’Université française du Sud sur les relations entre l’entreprise et l’université. Une fois chose faite, Sonia Krimi a passé 5 années de sa carrière au sein de la prestigieuse place boursière parisienne, le CAC40.
« C’est le discours d’Emmanuel Macron qui m’a séduite. Un discours à la fois social, libéral, progressiste et humaniste. Le président français à réussi à réunir la Droite et la Gauche », a-t-elle déclaré. Macron était le seul, rappelle-t-elle, à avoir affirmé suite à l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 qu’il ne fallait pas faire des étrangers et de l’Islam des boucs émissaires.
Lors de sa visite en Tunisie en compagnie du Chef de l’Etat français, Sonia Krimi a rencontré plusieurs députés tunisiens. « Je ne pense pas qu’il existe des gens intelligents ou moins intelligents. La seule chose qui compte est la valeur travail. La France respecte énormément la culture et la matière grise tunisiennes. Pas étonnant qu’Emmanuel Macron soit venu en compagnie des poids lourds de l’économie française, à savoir le PDG d’Orange et de Free », a-t-elle soutenu.
La députée franco-tunisienne est, par la suite, revenue sur le travail d’un élu de la République. Ce n’est pas une mince affaire selon elle. « Il faut être sur le terrain. On ne peut adopter des lois sans en connaître les enjeux et et sans connaître le terrain. J’essaye, souvent, d’écouter les préoccupations des habitants de la circonscription que je représente. Il n’y a pas pire qu’une promesse non tenue », a encore affirmé la députée, qui n’a pas caché son espoir de devenir meilleure grâce à la politique.
Dure est le travail d’un député, poursuit-elle. De ce fait, il faut être, selon la franco-tunisienne, indulgent avec nos députés. « Ces derniers n’ont pas d’assistants parlementaires, alors que pour ma part, à titre d’exemple, j’en ai 4. C’est un travail très prenant », a-t-elle soutenu.
En revanche, un député, poursuit-elle encore, ne peut se permettre de rester sur son banc de l’Assemblée et voter des lois. « Il doit être sur le terrain. C’est cela un député exemplaire », a-t-elle dit. Et c’est avec une note positive que la jeune tunisienne a conclu son intervention : « j’adresse beaucoup d’amour, de respect et de bienveillance à tous mes concitoyens ».
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