La publication des indicateurs d’activité relatifs au 4ᵉ trimestre 2023 par la Société Tunisienne Industrielle du Papier et du Carton (SOTIPAPIER) révèle une série de fluctuations significatives dans ses performances.
D’une part, la production a subi une baisse substantielle, passant de 57.035 tonnes en 2022 à 38.776 tonnes en 2023, marquant ainsi une diminution de 18.259 tonnes, soit une chute de 32%. Cette réduction s’est répartie entre le papier Kraft, enregistrant une baisse de 11.001 tonnes (soit -46%), et le papier pour ondulé, en baisse de 7.258 tonnes (soit -22%).
Quant au chiffre d’affaires, il a décliné de manière significative en 2023, accusant une baisse de 38% par rapport à l’année précédente, s’établissant à 99.118.624 DT contre 159.271.742 DT en 2022. Cette diminution est attribuée à une baisse simultanée des prix de vente et des quantités vendues, tant pour le papier Kraft (-38%) que pour le papier pour ondulé (-39%).
La demande en papier Kraft a particulièrement souffert sur le marché tunisien en 2023, principalement en raison de la substitution des sacs en papier par des sacs en plastique pour emballer le ciment, engendrant ainsi une perte de chiffre d’affaires dépassant les 20 millions de dinars tunisiens pour l’année. Les perspectives pour 2024 sont axées sur l’inversion de cette tendance.
Concernant le fluting et le testliner, le dernier trimestre a marqué une reprise de l’activité pour Sotipapier, malgré des prix toujours bas. Entre 2022 et 2023, le chiffre d’affaires du Testliner & Fluting est passé de 70.128.836 DT à 42.826.547 DT, enregistrant ainsi une baisse significative de 39%.
En ce qui concerne les investissements, un total de 17.050.973 DT a été réalisé au cours de l’année 2023, représentant une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente, où les investissements s’élevaient à 15.619.350 DT.
Parallèlement, la dette nette de la société a diminué, passant de 60.298.964 DT au 31 décembre 2022 à 50.896.056 DT au 31 décembre 2023, soit une baisse de 9.402.908 DT (soit -14%). Cette baisse est principalement attribuable à la diminution de l’encours des crédits à moyen terme, à la baisse de l’encours des crédits de gestion, ainsi qu’à l’augmentation de la trésorerie.
M.BB