Le bilan des combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires est passé ce lundi matin à 97 et près de 600 blessés, selon le Washington Post.
Le Comité central des médecins soudanais a déclaré lundi matin que des pièces d'artillerie avaient frappé un hôpital dans le sud de la capitale, créant "un état de terreur et de panique", mais que les patients et le personnel n'avaient pas été blessés.
Des témoins oculaires dans la capitale Khartoum ont déclaré à CNN que les combats se sont intensifiés après les prières du dimanche matin, avec des bruits forts et des explosions entendus tout au long de la nuit. Il y a également eu des rapports de batailles à des centaines de kilomètres dans la ville orientale de Port Soudan.
Les forces armées et les Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires se disputent le pouvoir alors que les factions politiques négocient la formation d'un gouvernement de transition après un coup d'État militaire en 2021.
Les tensions découlent d'un désaccord entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les RSF, dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, sur la manière dont la force paramilitaire devrait être intégrée dans les forces armées et quelle autorité devrait superviser ce processus.
L'armée, 18 mois après son coup d'État, avait promis de céder le contrôle à un gouvernement dirigé par des civils ce mois-ci. Pourtant, le processus a été dominé par une rivalité entre le général al-Burhan et le général Hamdan, également connu sous le nom de Hemeti.
Les deux généraux se sont ouvertement critiqués dans des discours ces derniers mois et ont dépêché des renforts et des véhicules blindés pour s'opposer aux camps militaires répartis dans la ville.
Dans un communiqué, la directrice exécutive de l'agence de l'ONU, Cindy McCain, a déclaré dimanche que toutes les opérations au Soudan avaient été suspendues, dans l'attente d'un examen de l'évolution de la situation sécuritaire.
Rappelons que 110 Tunisiens se trouvent actuellement au Soudan. Ils sont des hauts cadres travaillant pour les organisations régionales et internationales. La Diplomatie tunisienne suit la situation de près.
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