Avec toutes ces accusations d’enrichissement illicite, de manigances politiques et d’appels téléphoniques suspects entretenus avec des chefs d’État étrangers – en l’occurrence le président turc et des parties libyennes -, le Cheikh Rached Ghannouchi ne sait plus où donner de la tête.
Il semble que le président d’Ennahdha, qui est aussi président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) – pour le meilleur et, surtout, pour le pire -, va entamer une action en justice. C’est ce qu’a déclaré la députée d’Ennahdha, Yamina Zoghlami, dans un statut publié sur sa page Facebook. « Rached Ghannouchi va, officiellement et dès ce jeudi 21 mai 2020, porter plusieurs plaintes à l’encontre de plusieurs personnes et entreprises qui ont diffusé « des mensonges » et « des rumeurs ».
Dans ce même statut Facebook, Yamina Zoghlami est, entre-autres, revenue sur la polémique au sujet de la richesse du Cheikh, rappelant qu’il avait fait les déclarations de patrimoine nécessaires et qu’il ne touche, actuellement, que son salaire à l’ARP.
Rached Ghannouchi, rappelons-le, a été fustigé par plusieurs figures politiques, notamment les membres du Parti Destourien Libre (PDL), au sujet de ses coups de fil avec le président turc et des parties libyennes. Et pour cause : cela relève, en effet, de la compétence du président de la République et non du président de l’ARP. Sur la scène politique, on s’interroge, également, sur l’origine des richesses du chef islamiste.