L’organisation tunisienne de développement a annoncé ce jeudi 30 août 2018 lors d’une conférence de presse, que des soupçons de corruption planent autour du procureur de la république près le tribunal de première instance de Gafsa ainsi qu’autour du chef du district de la garde nationale de la région. Les deux responsables sont soupçonnés d’avoir accusé à tort un certains nombre de citoyens. Ils sont également accusés d’abus de pouvoir, de corruption financière ainsi que d’avoir commis plusieurs dépassements sur le plan juridique, jugés graves.
Le président central de l’organisation tunisienne de développement Zoubeir Turki a affirmé lors d’une déclaration accordée aux médias, rapportée par l’agence TAP, que l’organisation a porté plusieurs plaintes auprès du ministre de la justice. Ce dernier a transféré les plaintes depuis près de deux semaines à l’inspection générale de la sûreté nationale, qui n’a pas pris les choses au sérieux et n’a rien fait jusque là. Il a ajouté que l’instance nationale de lutte contre la corruption a été à son tour alertée de l’affaire. Toutefois, aucun suivi n’a été fait et aucune mesure n’a été prise jusque là.
Il a fait savoir que Raouf Khalfallah, président de la filiale de l’organisation à Gafsa est actuellement placé en détention, au poste de la garde nationale dans la région, rien que pour avoir fait face aux pratiques de corruption dont fait preuve le chef du district de la garde nationale à Gafsa. En effet, la femme de ménage a détecté dans la maison du chef du district, une importante somme d’argent, des pneus, des produits inflammables ainsi que des pesticides. La femme de ménage a alerté l’organisation tunisienne de développement, séquence vidéo à l’appui.
Selon la même source, le chef du district, soupçonné de corruption, a porté plainte à l’encontre de Raouf Khalfallah. Il l’a ensuite arrêté et l’a interrogé alors que la loi interdit strictement à ce que le plaignant soit en même temps l’enquêteur.
Il a rappelé que selon la loi, le chef du district de la garde nationale aurait dû porter plainte auprès de l’inspection générale de la sûreté nationale et non pas auprès du procureur de la République. C’est à l’inspection générale de transférer le dossier aux autorités concernées.
Zouheir Turki, a ajouté que le procureur de la République même, fait l’objet de soupçons de corruption. En effet, il aurait arnaqué un citoyen malvoyant en lui soutirant un lot de terrain. Il est également accusé de fraude fiscale ainsi que de vol d’une quantité d’or de la recette des finances à Gafsa. Il fait aussi l’objet de plusieurs autres affaires de corruption et d’escroquerie.
le président de l’organisation tunisienne de développement, a appelé les autorités à libérer le président de la filiale de l’organisation à Gafsa Raouf Khalfallah et à suivre les dossiers de corruption impliquant les deux responsables.