Dans les rues animées de Niamey, les Nigériens ressentent de manière tangible les conséquences des sanctions économiques imposées par la CEDEAO, ce bloc ouest-africain auquel le Niger est affilié. La vie devient de plus en plus onéreuse dans la capitale nigérienne, un constat alarmant qui se répercute dans les conversations quotidiennes.
Le sac de piment : Symbole d’une hausse déconcertante
Les étals des vendeurs ambulants, autrefois garnis de produits accessibles, reflètent désormais une réalité différente. En effet, le sac de piment coûtait 500 francs CFA avant le coup d’État, selon les informations relayées par Africanews. Désormais, son prix a doublé pour s’échanger contre mille francs CFA.
Le Niger face à ses défis
Le Niger, une nation de 25 millions d’habitants, est classé parmi les plus défavorisées au monde sur le plan économique. Malgré cette vulnérabilité, les sanctions imposées suite au coup d’État ont été perçues comme une réponse ferme de la part des institutions régionales.
L’étau sur le président déchu
Toutefois, ces mesures de rétorsion n’ont pas eu l’effet escompté sur les acteurs du coup d’État, qui ont résolument rejeté la demande de la CEDEAO visant à libérer l’ancien président Mohamed Bazoum. La junte au pouvoir maintient Bazoum, ainsi que sa femme et son fils, en résidence surveillée depuis fin juillet, suscitant ainsi des tensions croissantes.
L’épée de Damoclès au-dessus de Bazoum
L’accusation de « haute trahison » et d’atteinte à la sécurité de l’État plane au-dessus de l’ancien président, des chefs d’accusation pouvant entraîner la peine de mort dans ce pays. Le spectre de ces poursuites plane sur une nation déjà fragilisée par les soubresauts politiques et les enjeux économiques.
De l’obscurité à la paralysie : L’électricité manque à l’appel
La vie quotidienne est également impactée par les troubles. Les perturbations de l’approvisionnement électrique se multiplient depuis le renversement du pouvoir. Le Niger dépend largement de son voisin, le Nigeria, pour l’électricité, ce dernier ayant décidé de réduire ses livraisons de manière significative. La conjoncture actuelle paralyse nombre d’activités, obligeant les travailleurs à suspendre leurs tâches en attendant le rétablissement de l’énergie.