Ce n'est un secret pour personne : les récoltes des différentes cultures seront affectées cette année par les changements climatiques et la sécheresse, que ce soit en Tunisie ou dans le monde. Dans notre pays, l'olivier est très touché. À Sousse, région productrice, les récoltes ne devraient pas dépasser les 27 000 tonnes d'olives (5400 tonnes d'huile d'olive), contre 81 000 tonnes l'an dernier (16 000 tonnes d'huile d'olive). C'est ce qu'a déclaré le président de l'Union Régionale d'Agriculture et de la Pêche, Hassen Letaïef, à l'agence TAP.
Il déplore, tout d'abord, la baisse du nombre d'oliviers producteurs : 400 000 environ, contre un total de 5 millions d'arbres. Ensuite, il a mentionné la sécheresse et l'absence de précipitations, en plus des canicules qui ont marqué la saison estivale. Tant de facteurs qui ont mené la vie dure aux oliviers. "Une grande partie des oliviers de Sousse sont dans un état inquiétant", a-t-il encore expliqué.
Il convient de rappeler que les prix du litre de l'huile d'olive a connu une hausse vertigineuse en Tunisie ces dernières semaines. Dans les grandes surfaces, l'extra vierge avoisine les 24 dinars, contre 13 à 15 dinars en 2021. Chez certains producteurs, il dépasse les 15 dinars, contre 10 TND l'an dernier. Des valeurs qui restent, dans tous les cas, pénalisantes pour les Tunisiens.