Est-ce que la municipalité de Sidi Héni – Sousse – a réellement réservé un morceau de terrain pour en faire une décharge ? C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé la députée Hayet Omri, membre de la commission parlementaire de la réforme administrative et de la bonne gouvernance dans la soirée de ce jeudi 3 décembre 2020.
Ces informations ont aussitôt été démenties par le président du Conseil Municipal de Sidi Héni, Mohamed Jliti qui s’est confié à nos confrères de Shems FM la même soirée. « Il n’y a pas de décharges à Sidi Héni. Il n’y a qu’une décharge anarchique. Depuis 2008, une demande a été déposée pour la création d’un centre de traitement des déchets. Le Conseil régional, dans ce contexte, a réservé 2000 mètres carrés pour bâtir un tel centre », a-t-il expliqué, assurant qu’il « ne permettra jamais que sa municipalité se transforme en déchetterie ». « J’appelle à l’ouverture d’une enquête au sujet des déclarations de Hayet Omri », a-t-il ajouté.
Ce qu’il en est selon la députée
Cette dernière, pour rappel, a assuré avoir obtenu une correspondance officielle rédigée par l’un des fonctionnaires du gouvernorat de Sousse. Le document, selon la députée, préparerait le terrain à l’accueil des déchets italiens. Une disposition, selon elles, initiées par un autre député.
Pis encore, Hayet Omri assure que la commission régionale de l’environnement et du développement durable, relevant du Conseil Régional de Sousse, a accordé une importance particulière à la transformation d’un morceau de terrain en une décharge. L’opération, selon elle, a été menée par ledit député et par un ancien ministre de l’Environnement.
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