Des villes plongeant dans une atmosphère orange chargée de poussières et de polluants, des administrations fermées, un trafic aérien paralysé et des avions cloués au sol, des hôpitaux submergés par des milliers de cas des troubles respiratoires… Les Irakiens suffoquent depuis plus d’un mois dans la poussière.
Le phénomène n’est pas nouveau, certes, mais cette année, il a pris une dimension plus alarmante. Balayé par 9 tempêtes de sable de grande envergure, dont la dernière fut hier 25 mai, l’Irak, ou “le pays des deux fleuves” -devenant de plus en plus asséchés- fait face à une situation sans précédent. Les changements climatiques y sont pour quelque chose, mais ce phénomène qui devrait s’amplifier dans les années à venir est dû également à une mauvaise gestion des ressources naturelles dont notamment l’eau, à une urbanisation incontrôlée, à la dégradation des terres, à l’extraction des produits pétroliers et au surpâturage.
L’Irak dont 40% des sols sont touchés par la désertification fait face au pire désastre climatique. Cette vague de tempêtes de sable risquerait de s’amplifier en matière d’intensité et en matière de fréquence.
Selon le ministère de l’Environnement irakien, si aucune mesure n’est entreprise pour faire face à ce danger climatique, le pays sera affecté par une moyenne de 300 jours de tempêtes de sable par an d’ici 2050.