Les six premiers mois de 2023 ont été comme un tourbillon financier pour les Startups et les investisseurs. Un rapport de Briter Bridges révèle que l’écosystème africain vaut désormais plus de 21 milliards de dollars. Toujours est-il que cette période n’a pas été sans turbulences. La valeur des financements alloués aux jeunes pousses africaines a reculé de 26% entre janvier et juin 2023 par rapport au second semestre de l’année dernière.
Des écosystèmes stables malgré le tourbillon financier
Le Sénégal, le Maroc et l’Ouganda se maintiennent dans une stabilité relative en termes de financement et d’activité commerciale. Même la Tunisie, après une période difficile en 2022, montre des signes de redressement, même en dehors de l’acquisition d’Instadeep. Des marchés tels que la Tunisie, le Ghana, le Maroc et l’Ouganda sont témoins d’une intensification de l’activité commerciale et des financements.
Les tendances émergentes
Ce sont les Startups kényanes et égyptiennes et de l’Égypte qui ont dominé la scène du financement par capitaux propres en Afrique au premier semestre de l’année 2023. Le Kenya s’est positionné en tête avec un impressionnant montant de 520 millions de dollars, suivi de près par l’Égypte avec 510 millions de dollars. L’Afrique du Sud se hisse à la troisième place avec 400 millions de dollars, tandis que le Rwanda et le Nigeria emboîtent le pas avec respectivement 330 et 280 millions de dollars.
Des chiffres qui parlent
Le rapport souligne également le nombre de transactions conclues par pays. Le Nigeria a mené la danse avec 100 transactions, suivi du Kenya avec plus de 80, et l’Afrique du Sud qui en a conclu plus de 60. Le Ghana, quant à lui, totalise plus de 35 transactions, tandis que l’Égypte se maintient avec plus de 15 transactions au compteur pour le premier semestre de 2023.
Des constats douloureux
La tendance baissière des financements obtenus par les jeunes pousses africaines est d’autant plus flagrante que le financement global des Startups du continent a chuté à 1 milliard de dollars au cours des six premiers mois de 2023, comparé à 1,5 milliard au second semestre de l’année précédente, et 1,8 milliard au premier semestre de cette même année. Après un pic du troisième trimestre 2021 au premier trimestre 2022, les volumes de financement ont amorcé un tarissement dès le second trimestre 2022. Chaque période qui a suivi a été marquée par une réduction du volume des transactions, laissant un constat alarmant : une diminution de plus de 50 % au quatrième trimestre.