Il faut croire que la STEG est non seulement victime des mauvais payeurs avec plus de 636 millions de factures impayées (cumul de plusieurs années) ce chiffre était en 2010 de 176 MD, mais aussi de fraudeurs qui consomment illégalement l’électricité sans que cela fasse l’objet d’une facturation quelconque.
En effet les fraudes varient. Il y a les manipulations faites sur les compteurs : empêchement technique fait au compteur pour ne pas tourner lors qu’il y a consommation. Il y a les raccordements sauvages faits par les clients pour se connecter sur le réseau basse tension de la STEG avant le compteur. La nouveauté c’est qu’il ne s’agit plus de ménages consommateurs modestes qui sont plus des cas sociaux que du piratage au vrai sens du terme, mais aussi des usines et de commerçants patentés. La STEG estime le montant de la fraude à 200 MD pour 7800 cas en 2014. Il faut dire que le prix élevé de l’électricité encourage ces pratiques sans les justifier.
La société nationale a engagé la riposte sur plusieurs fronts : compagne active de recouvrement qui a rapporté 7% du montant contentieux, recours en justice pour les fraudeurs importants, remplacement partiel par des compteurs électroniques intelligents et inviolables, contrôles intensifs.