En guise de réponse à invitation de la part de Khalid Kabbaj, Gouverneur du District 9010 (NDLR: District Maghrébin regroupant les clubs Rotary de Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie), la Présidente du Rotary International, Stephanie Urchick effectuant une visite officielle en Tunisie depuis le 19 janvier et qui se poursuit jusqu’au 23 janvier a été invitée ce matin du mardi 21 janvier 2025 au plateau de Wassim Bel Arbi sur Express FM. Mme Urchick a parlé, entre-autres sujets, des objectifs des actions du Rotary en Afrique et qui s’inscrivent dans un cadre global de développement durable et de l’entraide communautaire.
Après avoir été accueillie par Bel Arbi, dans Expresso et interrogée sur les raisons de sa première visite en Tunisie, la Présidente de Rotary International a souligné que de par sa mission en tant que présidente, l’une de ses principales responsabilités est justement de motiver et d’inspirer les Rotariens à travers le monde et de les accompagner. « Une grande partie de mon année est consacrée à voyager, à visiter les pays Rotary, à rencontrer la famille des Rotariens et à découvrir comment Rotary fonctionne dans différentes régions du monde », a-t-elle noté.
L’Afrique est une opportunité
Quant à sa tournée en Afrique et des défis sur lesquels Rotary travaille en Afrique, Mme Urchick a d’emblée précisé que ce ne sont pas les « défis » qui l’ont amenée en Afrique, mais les opportunités. « L’Afrique, en tant que continent, est jeune, dynamique, passionnant et représente une formidable opportunité pour faire croître notre organisation. Nous avons discuté des pays qui représentent les meilleures opportunités de croissance et qui mériteraient une visite du président de Rotary International. C’est ainsi que nous avons choisi les cinq premiers pays de cette tournée », a-t-elle précisé. Et d’ajouter qu’avant d’atterrir en Tunisie, elle a déjà fait le détour en Ouganda, au Kenya et au Sénégal, et que son prochain arrêt est l’Égypte.
A ce titre, elle a précisé avoir un message clair à véhiculer sur la manière de faire croître l’organisation.
« Trois choses doivent se produire simultanément : nous devons attirer de nouveaux membres dans nos clubs existants, créer de nouveaux clubs pour proposer de nouvelles façons de rejoindre l’organisation, parce qu’il n’est pas évident de pouvoir assister à une réunion hebdomadaire. Nous avons donc des e-clubs, des clubs satellites et divers autres modèles. Mais, le plus important, c’est que nous devons également travailler à fidéliser les membres que nous avons déjà. Ces trois éléments doivent se réaliser en même temps, et c’est ainsi que nous pourrons faire croître notre organisation.
L’union fait la force
Appelée par le journaliste à se projeter dans l’avenir et à émettre une vision globale, notamment pour concernant un avenir à même de créer un monde meilleur, la présidente de Rotary a mis l’accent sur l’importance de la notion de l’union. « Notre vision est « ensemble », ce qui signifie que tous les Rotariens et tous nos partenaires travaillent ensemble, unis pour créer un changement durable », a-t-elle laissé entendre. Et de préciser que « dans les communautés ainsi qu’à l’échelle mondiale, c’est toujours aussi en nous-mêmes : cela nous rend plus forts et de meilleures personnes ». « En général, continue-t-elle, Rotary a un projet externe très fort, et ce projet, c’est contribuer à éradiquer la polio dans le monde entier. Notre priorité interne, c’est la croissance de nos membres, afin de continuer à avoir ce grand nombre de personnes dévoués pour la cause. Rotary est la meilleure organisation au monde en la matière. Nous sommes parvenus à réaliser des projets extraordinaires ici, et partout dans le monde, car chaque club Rotary fait la même chose : il regarde sa communauté et se demande : « Que pouvons-nous améliorer ? » Ces deux priorités, interne et externe, sont essentielles.
Nous construisons la paix!
De façon plus élargie, elle a ajouté que l’axe majeur de Rotary est la construction de la paix. « Notre organisation a été fondée sur la compréhension des enjeux mondiaux, des cultures, et de la construction de la paix. Je rappelle toujours aux Rotariens que nous ne sommes pas des négociateurs de paix, car ce n’est pas notre rôle. Mais nous sommes des bâtisseurs de paix. Nous nous concentrons sur la paix positive, sur la prévention des conflits. Nous intervenons dans les communautés pour créer les conditions nécessaires à l’épanouissement de la paix. Cela est différent d’arrêter une guerre ou de négocier une libération d’otages. Si les gens ont faim, nous les nourrissons. Si les gens ont besoin d’eau potable, nous leur en fournissons. Si les gens manquent d’éducation, nous veillons à ce qu’ils en aient, car les personnes désespérées font des choses désespérées. Notre objectif est donc de voir comment nous pouvons intervenir, agir et bâtir la paix dès le départ. Et je dis toujours aux Rotariens qu’il y a une action simple pour la paix que nous pouvons tous faire : « sourire ». Si je vous souris et que vous me rendez mon sourire, nous nous sommes reconnus, et c’est le début d’une rencontre pacifique ».