« Stop making stupid people famous »: la vacuité culturelle médiatique décriée

Depuis fin août, plusieurs internautes ont partagé une publication appelant à arrêter de rendre les gens stupides célèbres.  L’expression d’un ras-le-bol général de la trash culture à la tunisienne ?
Cette « campagne » vise plusieurs personnes travaillant sur des chaînes  télé et des radios privées mais aussi des chanteurs tunisiens.
Parmi ces « stupid people » nous retrouvons la chroniqueuse Mariem Dabbegh, l’actrice Mariem Ben Moulehom ou encore le chanteur Haykel Ali.
Voilà ce qui leur est reproché: une bassesse de niveau, un manque de politesse et de savoir vivre dans les médias, une absence totale de répartie, des discours haineux marinés au mépris, etc. La liste est interminable.
Pour les adhérents à cette « campagne« , les Tunisiens méritent mieux que cette représentation caricaturale de la vulgarité et de la bêtise humaine. Pour les internautes, « Stop Making Stupid People Famous » est la traduction du dégoût des tunisiens et un appel à alléger la sombre idiotie médiatique que vivent les Tunisiens au quotidien. Pour certains, regarder la télé-réalité française, réputée pour sa dangerosité culturelle, apporte plus que les émissions du paysage médiatique tunisien.
Les médias entendront-ils cet appel à l’évolution du contenu présenté? Les personnes concernées tendront-elles vers l’élévation de leurs discours ainsi que vers l’amélioration de la qualité de leur travail? Ces personnes sont-elles la représentation du goût des tunisiens, ou influencent-elles le comportement de leurs auditeurs? Culture, qualité et audimat sont-ils devenus antinomiques ?
Loin de toute spéculation pessimiste, ce comportement aura une tendance pérenne. En effet, ces personnes publiques ont bâti leur carrière à partir du buzz, expression violente d’une nouvelle forme de voyeurisme contemporain et de diffusion de cette télé-débilité. Encouragées par des rémunérations faramineuses, elles entretiendront l’image stéréotypée qu’elles renvoient d’elles-mêmes ainsi que les messages misogynes, sexistes et rétrogrades dont elles font preuve constamment.

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