L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) vient d’approuver un amendement au projet de loi de finances, prolongeant jusqu’en 2027 les subventions destinées à la construction de citernes de récupération des eaux de pluie.
La décision, motivée par la nécessité de permettre à un plus grand nombre de citoyens de bénéficier de cette mesure, fait suite à une proposition du député Mokhtar Abdelmoula. Ce dernier a souligné les difficultés rencontrées par de nombreux Tunisiens pour accéder à ces subventions en raison de procédures administratives souvent complexes.
Initialement prévues pour prendre fin en 2025, les subventions vont donc se poursuivre deux années supplémentaires. Cette prolongation offre ainsi aux citoyens un délai supplémentaire pour réaliser leurs projets de collecte d’eau de pluie.
Pour faciliter l’accès à ces subventions, le ministère des Finances, en collaboration avec le ministère de l’Équipement, s’engage à simplifier les procédures et à lever les obstacles bureaucratiques qui ont pu entraver leur mise en œuvre. Siham Boughdiri Namsia, ministre des Finances, a confirmé que les deux ministères travaillent actuellement sur la définition des modalités de décaissement des fonds, afin de garantir une distribution équitable et transparente.
La prolongation des subventions est une réponse concrète à la problématique de la sécheresse qui touche de nombreuses régions de la Tunisie. En encourageant la récupération des eaux de pluie, les autorités visent à réduire la pression sur les ressources en eau et à favoriser une gestion plus durable de ce bien précieux.
Les dernières données de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri) révèlent une baisse significative des réserves en eau dans les barrages nationaux. Ce constat, s’il ne constitue pas une nouveauté, appelle à une redoublement de vigilance face à un contexte marqué par le changement climatique et une demande en eau croissante.
Malgré les récentes précipitations, les réserves d’eau continuent de fondre comme neige au soleil, alimentant les craintes d’une pénurie généralisée. En effet, selon les dernières données de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), le taux de remplissage des barrages a chuté à un niveau historiquement bas, s’établissant à seulement 19,9% à ce jour. En moins de trois mois, les réserves d’eau se sont amenuisées de plus de 188 millions de mètres cubes, passant de 23,1% à 19,9%. Un effondrement vertigineux qui met en péril l’approvisionnement en eau de millions de Tunisiens.
La conjoncture observée est d’autant plus alarmante que la moyenne des trois dernières années se situait à 610,96 millions de mètres cubes. Les réserves actuelles sont donc inférieures d’environ un quart à cette moyenne, témoignant d’une dégradation rapide de la situation.
543