Les mairies de Gabès et de Dekhila Toujane ont refusé de donner leur accord pour l’enterrement de migrants clandestins « anonymes » repêchés près des côtes tunisiennes. Principal motif de cette décision, « on ne sait s’ils sont musulmans ou pas », c’est ce qu’a fait savoir Romdhane Ben Amor, membre du Forum social pour les droits économiques et sociaux (FTDS), sur les ondes d’Express Fm.
« Le refus de certaines mairies à Gabès d’enterrer ces migrants subsahariens a suscité un grand mécontentement dans la région. Certains conseils municipaux ont prétendu que ce sont les habitants de la région ont refusé leur enterrement. D’autres, se sont posé des questions sur leurs confessions, s’ils étaient musulmans ou pas. C’est un devoir humain de les enterrer sans se poser des questions, sur leurs identités, leurs religions ou leur race…La manière avec laquelle on a enterré ces migrants est totalement inacceptable. On a creusé une grande fosse pour les enterrer de manière collective. Et on s’est contenté de mettre des symboles en bois pour les distinguer« a-t-il exprimé.
Rappelons que dans un post publié sur sa page Facebook, la mairie de Dekhila Toujane a prétendu que cette décision a été prise au terme de plusieurs concertations avec les citoyens de la région et certains représentants de la société civile, qui avaient, selon elle, « des points de vue contradictoires » quant à l’inhumation des dépouilles de ces migrants rejetés par la mer sur les plages tunisiennes.