L’association Tunisienne de Soutien des Minorités a fait savoir ce jeudi 07 février 2019, que le corps sans âme d’un migrant ivoirien a été retrouvé, dans un champ agricole à Sidi Bouzid. Il s’agit du deuxième incident de ce genre en moins d’une semaine, après le décès d’un ouvrier subsaharien de nationalité ivoirienne à Sfax, suite à son exploitation au travail et sa séquestration. L’ATSM a, dans un communiqué rendu public, vivement dénoncé l’exploitation, la persécution et la maltraitance des migrants subsahariens dans un pays comme la Tunisie. L’association a fustigé ces pratiques racistes et esclavagistes en appelant les autorités à la poursuite judiciaire des entreprises qui ne respectent pas les droits de ces migrants et à la mise en place d’un cadre juridique clair qui organise le travail de la main-d’oeuvre étrangère. Rappelons que plusieurs activistes ont appelé les autorités à se mobiliser contre l’exploitation économique de la main-d’oeuvre subsaharienne. Selon la présidente de l’organisation « Tunisie terre d’émigration et d’asile », Chérifa Riahi, 410 plaintes d’exploitation économique et de mauvais traitement d’ouvriers subsahariens ont été enregistrées en 2018 dont 50 cas de traite d’humains. Le quart de ces persécutions ont eu lieu dans le gouvernorat de Sfax.
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