Le tribunal de première instance de Tunis a annoncé mardi 6 juin la suspension des activités de Hizb Ut-Tahrir pour un mois suite à une plainte déposée par le chargé du contentieux de l’État. Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti a indiqué que ce verdict entre en vigueur à partir de mardi 6 juin 2017.
Sliti a ajouté que cette décision a été prise étant donné les pratiques de Hizb ut-Tahrir qui ne respectent point le décret-loi n°87-2011 portant sur l’organisation des partis politiques. A noter que le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, Mehdi Ben Gharbia avait affirmé en avril dernier qu’une demande de suspension d’un mois des activités de ce parti extrémiste a été déposée à cause de son idéologie intégriste et de son incitation à la haine.
Ce dernier n’a cessé d’appeler à l’établissement d’Al Khilafa ce qui porte atteinte aux valeurs de la République et à la constitution. De son côté, Hizb Ut-Tahrir a considéré la suspension de ses activités comme « une mesure illégale » prise par l’Etat aux dépens du parti afin de camoufler son échec pour la résolution des problèmes sociaux. Le leader au sein du parti, Imed Haddouk a indiqué que le verdict a été prononcé par une instance judiciaire non spécialisée et que les représentants du parti n’ont pas été convoqués ce qui prouve selon lui qu’il s’agit d’une décision politique et non pas judiciaire.
37