Lancée le 15 décembre 2017, la nouvelle Web radio dédiée à la communauté gay et lesbienne, Shams, a suscité de nombreuses réactions. Le sujet a été repris, ce mercredi 27 décembre 2017, par le syndicat national des imams et des cadres des mosquées, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). « L’association Shams [initiatrice de la radio] est financée par l’ambassade des Pays-Bas. Le lancement de la radio constitue un danger pour notre identité religieuse et sociale », a déclaré Chihebeddine Telich, secrétaire général du syndicat lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
La reconnaissance de l’association Shams et de sa radio, poursuit-il, est une forme de défense de l’homosexualité et de la violation de la morale. L’État, souligne le syndicaliste, doit prendre les dispositions adéquates afin d’enquêter sur la provenance des fonds de l’association et de sa radio. Il a appelé, dans ce contexte, à la fermeture de la radio qui est diffusée, rappelons-le, sur Internet pour l’heure. « Son émission constitue une violation de la loi et de la religion », a encore assuré Chihebeddine Telich.
Plus encore : il a soutenu que l’association en question va à l’encontre des principes constitutionnels qui stipulent que la Tunisie est un pays musulman et moderne. Il a rappelé, dans ce contexte, l’article 230 du code pénal, prévoyant une peine d’emprisonnement de 3 ans pour les homosexuels. « L’association Shams ne respecte pas les principes et les valeurs de l’État », a-t-il encore ajouté.
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