Syndicat : « Néji Jelloul est un fardeau pour l’éducation »

La mobilisation des enseignants, sous l’impulsion du syndicat général de l’enseignement secondaire, a débuté ce lundi 20 février. À cette occasion, une conférence de presse a été organisée par le syndicat. L’objectif est « d’éclairer l’opinion publique sur le périple militant dans le secteur de l’enseignement secondaire », selon Morched Idriss, secrétaire général adjoint du syndicat général de l’enseignement secondaire.
« Nous avons exposé les dépassements du ministre de l’Éducation qui ont contribué à diaboliser l’image des professeurs chez l’opinion publique », a-t-il déclaré ce lundi à Réalités Online.

Pas de dialogue avec Néji Jelloul
Morched Idriss soutient l’hypothèse selon laquelle l’Office des œuvres scolaires est en proie à la corruption, chose qui a été formellement démentie par le ministère de l’Éducation. « Il y a eu des nominations suspectes au sein de l’office, effectuées selon des critères de loyauté », a-t-il assuré.
Concernant le recrutement des 800 enseignants suppléants, le syndicaliste a noté que la liste nominative a été modifiée par le ministre de l’Éducation Néji Jelloul. « Le principe du mérite n’a pas été respecté. Néji Jelloul a fait revenir l’Office des œuvres scolaires des personnes impliquées dans des affaires de corruption. C’est le cas d’un ancien directeur de lycée, démis de ses fonctions pour avoir trafiqué les sujets de la session 2007 du baccalauréat. Aujourd’hui, cette même personne travaille au sein du cabinet du ministère en tant que directeur« , a expliqué Morched Idriss.
Réagissant aux déclarations d’Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, qui a appelé les parties prenantes au dialogue à revenir à la table des négociations, le secrétaire général adjoint du syndicat général de l’enseignement secondaire a été intransigeant : pas de dialogue possible avec Néji Jelloul. « Le ministre n’a pas cessé de diaboliser le corps enseignants et de porter atteinte à leur dignité. Il est déterminé à orienter la réforme de l’éducation sans respecter les règles fondamentales d’un travail collectif, ce qui fait de lui un fardeau pour le système éducatif, voire un obstacle aux réformes », a-t-il lancé.

La balle est dans le camp de l’Exécutif
D’autre part, la conférence de presse de ce lundi était l’occasion pour le syndicat d’évoquer ses différends avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Morched Idriss a déploré la lenteur du traitement des revendications professionnelles et matérielles des professeurs d’éducation physique et sportive. « Il y a, tout d’abord, nécessité d’établir un statut particulier pour la profession. Ensuite, il existe des dépassements dangereux observés à l’Institut Supérieur de l’éducation physique de Ksar Saïd. Plusieurs professeurs sont délibérément visés par l’administration de l’Institut, à travers des pratiques que l’on croyant disparues », a-t-il expliqué.
On prend les mêmes, et on recommence en somme : le syndicat semble plus que jamais déterminé à arriver à ses fins. Reste, désormais, à savoir quelle sera la réaction du gouvernement d’union nationale. Le Chef du gouvernement va-t-il lâcher son ministre sous la pression syndicale ?
Rappelons que les rassemblements devant les délégations régionales de l’éducation se poursuivront jusqu’au jeudi 23 février. Une grève générale est prévue pour le mercredi 22 février selon Morched Idriss. La mobilisation de février sera clôturée le 24 février avec un sit-in devant le siège de la délégation régionale de la jeunesse et du sport. Le 1er mars sera, pour sa part, marqué par un grand rassemblement des syndicats devant le siège du ministère de l’Éducation. « La mobilisation se poursuivra tant qu’il n’y aura pas d’accord », a enfin déclaré Morched Idriss. Autrement dit, aucun répit pour nos élèves jusqu’au limogeage de Néji Jelloul.

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