La situation est chaotique en Syrie. Jeudi 5 mai 2016, pas moins de 28 personnes ont péri dans des raids aériens contre un camp de déplacés situé dans le Nord-Ouest du pays, non loin de la frontière Turque. On compte une bonne cinquantaine de blessés. Une ONG affirme qu’il y a des femmes et des enfants parmi les victimes.
Selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), les raids meurtriers ont ciblé le camp se trouvant proche de la localité de Sarmada, au Nord de la province d’Idleb. Celle-ci est majoritairement contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche Syrienne de l’organisation terroriste Al-Qaïda.
Néanmoins, le responsable de la OSDH n’a pas mentionné l’identité des auteurs des frappes du jeudi, sachant que le ciel syrien est gorgé d’avions du régime de Bachar Al-Assad, Russes et ceux de la coalition menée par les États-Unis. Le directeur de l’agence de presse locale pro-rebelle Shahba, Mamoun Al-Khatib, a officiellement accusé le régime de Bachar d’être derrière ces opérations.
Par ailleurs, Abdel Rahmane souligne que le bilan des raids pourraient s’alourdir encore à cause de la gravité de l’état d’un bon nombre de blessés.
C’est un incident de plus qui envenime davantage la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie. À titre de rappel, la guerre, déclenchée en mars 2011, a coûté la vie à plus de 270 000 personnes et elle a contraint des millions d’autres à se réfugier ailleurs.