La politique étrangère de la Turquie suscite de plus en plus de remous. Ankara mène depuis quelques jours une opération militaire terrestre contre les Kurdes luttant contre Daech, en violant scandaleusement la souveraineté du territoire syrien à Afrin. Selon une ONG et un porte-parole des forces kurdes, 8 civils ont été tués dans des frappes turques sur Afrin. Au moins un enfant figure parmi les victimes tuées dans le bombardement du village de Jalbara. Tandis que de nombreuses capitales ont exprimé leur inquiétude, Erdogan espère conclure «en très peu de temps» cette opération. De son côté, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de se réunir en urgence pour la nouvelle tournure de la situation en Syrie. Murat Karayilan, un des plus hauts cadres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a déclaré que son organisation « ne resterait pas spectateur tout comme à Kobané » face aux opérations turques à Afrin. Il a indiqué qu’il appellera le peuple kurde à la mobilisation. Une réaction du mouvement kurde sur le territoire turc mettrait en péril la position de la coalition internationale, qui entend maintenir l’idée d’une distinction entre le mouvement kurde et ses alliés syriens.
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