Syrte libérée, la menace terroriste persiste

Après plus de six mois de combats,plus précisément depuis le mois de mai dernier, les soldats de l’opération militaire Al-Bunyan al-Marsous,placés sous le contrôle officiel du gouvernement d’union nationale du Premier ministre, Fayez El-Serraj, ont fini par chasser les djihadistes de l’organisation terroriste Etat Islamique ou Daech de la ville libyenne de Syrte. D’après certaines sources médiatiques libyennes, on évoque même la victoire et la neutralisation voire l’éradication de tous les combattants du groupe djihadiste de la ville de Syrte. Sauf qu’il ne s’agit que d’une simple ville de la Libye. Il est vrai que les Djihadistes, installés dans cette ville depuis quelques années, ont été soit arrêtés, soit blessés soit abattus, mais il ne faut pas oublier que des centaines parmi eux  ont réussi à prendre la fuite et à quitter la ville avant que l’opération militaire ait lieu. D’après des experts militaires et sécuritaires internationaux, on ne peut donc pas se féliciter de la libération de Syrte au moment où on risque à ce que de nouvelles villes libyennes deviennent des fiefs de l’organisation terroriste. En effet, les combattants se sont  dispersés un peu partout à travers le pays.
Les djihadistes, reconstituent rapidement des cellules dormantes, prêtes à exécuter des attentats meurtriers dans n’importe quel point du territoire libyen et à n’importe quel moment. Pire encore, d’après de récents rapports médiatiques, dont  une analyse officielle  publiée par Washington au mois de septembre dernier, l’échec de l’Etat Islamique dans la ville libyenne de Syrte évoque plusieurs problématiques sur les pays arabes vers lesquels les combattants de l’organisation pourraient fuir notamment vers la Tunisie.
En effet, étant donné que les autorités algériennes ont renforcé le niveau de sécurité sur leurs frontières, les milliers de terroristes qui seront chassés de Libye suite à leur défaite à Syrte, se dirigeraient vers les autres pays du Maghreb, et particulièrement la Tunisie vu la proximité géographique.
D’ailleurs, des rapports médiatiques précédents font état de dizaines de terroristes, dont la plupart sont de nationalités tunisienne et marocaine, craignant les attaques de l’armée libyenne, s’apprêteraient à franchir les frontières tunisiennes en se faisant passer pour de simples citoyens libyens, avec des passeports libyens falsifiés.

Lire aussi: 6 choses à savoir sur la crise libyenne

 

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