Lors d’une réunion populaire tenue ce samedi 24 mars 2018 à Sousse, le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi a déclaré la guerre au chef du gouvernement Youssef Chahed, en réponse au discours de ce dernier prononcé vendredi 23 mars à l’ARP. Taboubi a promis de mobiliser les bases de la centrale syndicale contre le gouvernement. « J’aimerais dire aux adolescents de la politique que nous ne céderons pas à ce que le FMI vous dicte. Vos dénigrements de la centrale syndicale n’aboutiront à rien et ne pourront jamais la faire taire. Le chef du gouvernement a tenté d’exhiber ses forces, hier à l’ARP, et nous a promis qu’il passera au dossier des caisses sociales. Nous lui dirons, que nous apprécions l’engouement de la jeunesse mais puisque vous avez déclaré la guerre, vous l’aurez. Et, nous allons être nombreux à arrêter vos dangereux projets. Aujourd’hui Vous avez voulu commencer votre campagne électorale aux dépens de l’enseignement secondaire au lieu de la démarrer sur la base de programmes et de nouveaux objectifs.« a-t-il exprimé. Plus encore, dans ce contexte fait savoir que le gouvernement n’a pas à intervenir dans le gel des notes des élèves. « Nos enfants vont réussir et les enseignants sont les gens qui tiennent le plus à la réussite des enfants du peuple« .
On ne peut plus clair, le secrétaire général de l’UGTT a pris fait et cause pour Lassaad Yacoubi en laissant de côté les appels des parents d’élèves et des élèves mêmes et des enseignants qui rejeté lez bras de fer engagé par la fédération de l’enseignement secondaire. La manifestation de vendredi dénonçant les pratiques de Yacoubi n’aura pas trouvé écho auprès de Taboubi qui se présente comme le défenseur de nos enfants pris en otage les syndicalistes rebelles de la centrale.
La nostalgie du chaos prend place. Il ne passe presque pas un mois voire un jour, sans appel à la mobilisation, sans grève et sans violence…
Au rythme où vont les choses, aucun gouvernement ne pourra agir dans un climat où les syndicats font la loi, et s’opposent, à tort et à raison, à toute initiative de réforme.
Au final, le secrétaire général de l’UGTT vient de donner le coup d’envoi à un nouvel épisode dont l’issue ne peut être que désastreuse pour le peuple…pour le pays