Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens Noureddine Taboubi ne panique pas, et promet des réponses adéquates aux déclarations (ou menaces) du chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh.
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Acharaâ Al Magharibi paraissant mardi 16 juin, le patron de la centrale syndicale a lancé que « Fakhfakh peut dire ce qu’il veut ».
« Mais il ne faut pas avoir peur, a-t-il insisté.Tant que l’UGTT est là, il ne faut pas avoir peur pour les salaires des employés et les pensions des retraités. L’UGTT va pleinement jouer son rôle. A priori, le gouvernement a débarqué pour améliorer la situation sociale, et non pour la détériorer encore plus. Quoiqu’il en soit, chaque partie assumera la responsabilité de ses déclarations ».
Dans une interview donnée dimanche dernier à Al Watania 1 et radio Mosaique FM, le chef du gouvernement avait menacé de réduire les salaires et les pensions compte tenu d’une posture du pays proche de la faillite économique.
Par ailleurs, répliquant au même Fakhfakh qui assurait dans ce même entretien que le gouvernement n’apportera pas d’argent aux entreprises publiques, et que celles-ci doivent établir des plans de sauvetage et ne compter que sur leurs propres ressources, Taboubi a estimé que « le chef du gouvernement peut dire ce qu’il veut. Mais les vraies positions, c’est après qu’on verra ce qu’il en est. Le bureau exécutif de l’UGTT qui abordera naturellement ces déclarations apportera les réponses adéquates et une position globale à tous les sujets exposés dans un sens qui traduit parfaitement son rôle national ».
H.A.