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Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (IUGTT), Sami Tahri a qualifié la Loi de finances 2022 de photocopie de ses devancières, en ce sens qu’elle a été préparée de manière bureaucratique dans des bureaux clos, et qu’elle ne répond pas aux aspirations du peuple.
« Pour la préparer, on n’a consulté personne, surtout pas les organisations professionnelles et sociales, et ce contrairement aux dernières années, a-t-il analysé.
Tahri a indiqué à Al Chaâb News que, « jadis, le budget était présenté aux parties sociales quelques jours avant qu’il ne soit présenté au parlement pour exprimer leur opinion. Parfois, des réunions bilatérales pouvaient être organisées entre le gouvernement et les partenaires sociaux, alors que, cette fois, le budget a été transmis directement au Journal officiel de la République tunisienne sans aucune consultation, information ou dialogue ».
Le dirigeant syndical a estimé que la perception générale des postes budgétaires manque de toute véritable mesure sociale, à l’exception de quelques mesures de réparation concernant les familles nécessiteuses et la finalisation de l’idée d’une allocation de soutien au secteur du tourisme pour les travailleurs, sachant que la majorité absolue des travailleurs du secteur privé n’en bénéficiaient pas pour plusieurs raisons, dont l’absence de déclarations de cotisation au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ce qui a privé des milliers d’ouvriers de cette subvention demeurée de la propagande politique, que ce soit en 2020 ou 2021.
Le SG adjoint de l’UGTT a enfin averti qu’une équipe d’experts affiliés à la centrale syndicale vont dédier leur travail à répondre à ce budget, pourtant devenu opérationnel.
« Les experts ne travaillent à son étude que pour confirmer que le travail individuel est souvent incomplet et déficient », a-t-il conclu.
H.A.
