Face aux manifestations « antagonistes » ce samedi sur l’Avenue Habib Bourguiba, le secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs tunisiens, Sami Tahri a rappelé que la centrale syndicale appelle au dialogue et à la consultation et à ne pas sombrer dans la violence, considérant que la mobilisation de la rue de différentes manières dans la situation actuelle peut conduire à un conflit, ce que rejette fermement le syndicat.
Il a estimé que les contacts entre le président de la République et toutes les parties, organisations, partis politiques et autres sont nécessaires pour sortir de la crise politique dans laquelle plonge la Tunisie.
Présidant samedi 18 septembre la commission administrative régionale à Médenine, Tahri a réitéré que la situation dans le pays est difficile, soulignant que la période de transition a dépassé les délais raisonnables, ce qui peut conduire à des perturbations du fonctionnement des rouages de l’Etat qui connaissent une grande paralysie.
Le SG adjoint de l’UGTT a par ailleurs relevé que le syndicat n’est pas concerné par les mouvements de protestation, et ne participera dans l’avenir à aucune manifestation ou contre-manifestation.
« La Tunisie vit présentement une phase transitoire, et a grandement besoin de priorités pour faire face à l’effondrement économique et social et à la situation sécuritaire afin de pouvoir poursuivre les efforts de lutte contre le coronavirus », a-t-il analysé.
Tahri a appelé le président de la République à accélérer la formation du gouvernement et à clarifier la vision pour l’après formation du gouvernement en ce qui concerne le parlement et la Constitution, ajoutant que l’UGTT a critiqué le président de la République concernant le manque de concertations et de contact avec les partis et les organisations.
« C’est là un défaut très dangereux qui comporte une sorte de gestion individuelle qui ne peut conduire qu’à commettre des erreurs », conclut Tahri.
H.A.