Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a commenté vendredi sur Shems FM les déclarations de Seifeddine Makhlouf, le chef de la coalition Al Karama et député à la prochaine assemblée des représentants du peuple (ARP) qui a martelé que l’UGTT doit être poursuivie dans des affaires de corruption.
« Jusque-là, nous nous tenons au silence face aux déclarations de ce genre de « champignon ». On traite l’affaire avec sagesse. Une fois, il dit que l’UGTT est accusée de corruption. Puis une autre fois, il accuse la direction de la centrale syndicale. C’est un discours d’enfants qui croient que ce procédé réussit à tous les coups. Il parle de corruption sans préciser de quelles affaires il s’agit. Jadis, l’interdiction de voyager émise contre Abdessalam Jerad, les jardins de Carthage…, dans toutes ces affaires, l’UGTT a été innocentée. Les avocats ont défendu l’UGTT dans les moments critiques de l’histoire du pays. Ils ont fait sortir des syndicalistes des prisons. En tout cas, nous avons porté plainte devant la justice contre l’avocat Seif Makhlouf. Nous espérons qu’il ne bénéficiera pas du soutien aveugle de sa corporation, ni de l’immunité parlementaire. Nous avons par ailleurs présenté des documents détaillés à l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pour la prévenir contre le discours haineux, dangereux et diffamatoire de ce Monsieur. Nous ne comptons pas lâcher notre poursuite judiciaire contre lui. Bien avant son élection, nous avons prévenu toutes les parties qu’il va représenter un danger réel pour la Tunisie, car il est capable de faire monter la tension et de semer la zizanie. Ce sont des alliés des fameuses Ligues de défense de la révolution. Ils tirent tous les Tunisiens vers la division et défendent le terrorisme. Leur discours est violent. Oui, c’est un avocat, mais il défend le terrorisme. Bref, n’importe quelle partie qui s’allie avec lui se condamne à l’échec. Naturellement, son admission au prochain gouvernement risque de faire changer notre opinion de ce gouvernement », conclu le dirigeant syndical.
H.A.