Intervenant mercredi 29 avril à « Eco-Mag », l’émission d’Express FM, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) a indiqué que toute personne qui le désire peut s’opposer à la déduction du montant d’une journée de travail de son salaire.
« Il doit toutefois présenter à son administration une demande pour récupérer ce montant. Le mois suivant, il récupère automatiquement le montant déduit, a-t-il assuré. Ce procédé est en effet plus efficace en termes de célérité et rapidité que celui d’un bénévolat volontaire personnel, sachant que les établissements sanitaires ont besoin urgemment de cet argent ».
* »De l’arnaque ! »
Tahri a par ailleurs qualifié « d’arnaque » la procédure et la méthode de déduction d’une journée de travail qui représente « une confiscation des droits des travailleurs, ce qui est une forme de fraude », a-t-il déclaré.
« Le gouvernement s’est taillé une journée de travail en calculant le revenu d’une année complète, et non sur un mois de 30 jours. Cela signifie que la déduction ne s’est pas limitée à une journée de travail, mais plutôt à une journée et quelque chose comme 70% d’une journée. Presque deux ».
« C’est sur initiative de l’UGTT que la déduction d’une journée de travail a été décidée, rappelle le dirigeant syndicaliste. Parce que nous pensons que nous vivons une période de partage des sacrifices par tout le monde, chacun devant y contribuer là où il se trouve. Par exemple, les banques qui enregistrent d’énormes profits doivent apporter plus de contributions qu’elles n’en ont fournies. L’employé, lui, cotise une journée de travail, et ce n’est pas la première fois qu’il le fait », conclut Sami Tahri.
H.A.