
Taïeb Madni, député de Nidaa Tounes relevant de la circonscription de Tataouine et président de la commission parlementaire de législation générale.
Adopté en commission mercredi 19 juillet 2017, le projet de loi sur la réconciliation administrative était au centre de l’intervention du président de la commission de législation générale, Taïeb Madni, dans Expresso de ce jeudi 20 juillet 2017.
Le député de Nidaa Tounes explique que seule la partie relative aux fonctionnaires de l’État a été maintenue. La seconde partie, portant sur les hommes d’affaires, a été « disséquée » et écartée pour une éventuelle autre initiative législative. La troisième partie, de son côté, a été retirée par la présidence de la République selon le député.
« 1500 fonctionnaires sont concernés par le projet de loi sur la réconciliation administrative. Certains font l’objet de décisions de justice. L’enquête est en cours pour d’autres », explique-t-il au micro de Wassim Belarbi. Cependant, Taïeb Madni s’est étonné quant à l’opposition farouche au texte. « Voyez-vous, l’Instance Vérité Dignité (IVD), dans le cadre de la justice transitionnelle, blanchit ceux qui ont volé l’État. L’Instance leur donne un chèque en blanc ! Alors que l’on refuse un texte portant sur un fonctionnaire ayant reçu des ordres à une époque où on ne pouvait les refuser » a-t-il déclaré sur un ton ironique.
Taïeb Madni poursuit en affirmant que la loi sur la réconciliation administrative a été conçue pour défendre les fonctionnaires n’ayant touché aucune contre-partie financière et aucun pot-de-vin. « La plupart des blocs parlementaires sont consentants avec le texte, hormis ceux du Front Populaire et du Courant démocratique », souligne-t-il, ajoutant que ceux qui souhaitent déposer un recours ont la liberté de le faire.