Le déficit des entreprises publiques a atteint des sommets d’après Tarek Cherif, président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), qui s’est exprimé ce jeudi 3 mai 2018 lors d’une conférence sur les entreprises publiques.
« Le déficit des ces sociétés a atteint 7 milliards de dinars en 2017 », a-t-il soutenu, ajoutant que l’Etat, pour les soutenir, a injecté près de 10 500 millions de dinars au profit de 100 entreprises publiques entre 2010 et 2017, dont 5800 millions de dinars rien qu’en 2015.
« Il est important de bien gérer l’argent du peuple et de bien l’investir. Le plus gros problème de la Tunisie est l’investissement justement. La solution est de céder certaines entreprises déficitaires, actives dans des secteurs comme le sucre, le café et le tabac », a-t-il encore dit.
Voilà qui risque d’attiser encore la colère de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) qui, pour sa part, a plus d’une fois exprimé un farouche attachement aux entreprises publiques.
Tarek Cherif n’est pas à sa première déclaration sur la privatisation des entreprises publiques. En avril dernier, il avait affirmé, lors de son passage à Midi Show, que la cession de certaines entreprises publiques permettra d’améliorer plusieurs secteurs, à l’instar de la santé, de l’éducation et du transport.