Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 22 mai 2017 au Palais de la Kasbah, Belhassen Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense, et Yasser Mosbah, porte-parole du ministère de l’Intérieur, ont dressé le bilan d’une journée empreinte de tension et de violence à Tataouine.
« Les manifestants ont tenté d’entrer de force dans une station de pompage située à El Kamour. Ils ont utilisé des camions pour entrer dans la zone, ce qui a conduit les forces de l’ordre à leur faire barrage », déclare le Colonel Belhassen Oueslati, qui ajoute que les manifestants ont saccagé les vannes reliées à la pompe en question. « Ceci a obligé l’entreprise en question à fermer la pompe afin d’éviter d’autres pertes », précise-t-il.
De son côté, Yasser Mosbah assure qu’il n’y a pas de vide sécuritaire à Tataouine et que les unités sécuritaires sont présentes dans la zone. « Ces derniers ont fait preuve d’une grande retenue pour traiter avec les manifestants. Aucune balle réelle n’a été tirée. Seul le gaz lacrymogène a été utilisé », assure-t-il lors de son intervention aux côtés de Belhassen Oueslati.
D’autre part, le porte-parole du ministère de l’Intérieur est revenu sur les pertes enregistrées par les sécuritaires. « 9 véhicules de la Garde Nationale ont été brûlés, ainsi que 2 motos appartenant à la police de la circulation ». Il souligne, par la suite, que 19 agents de sécurité ont été blessés ce lundi, suite aux affrontements avec les manifestants, dont deux dans un état critique. « L’un des agents a été aspergé d’essence pour être brûlé », souligne-t-il encore.
Yasser Mosbah précise, d’autre part, qu’un camion appartenant à la Protection Civile a été complètement brûlé. L’agent qui le conduisait a, pour sa part, été agressé. « Il a été transféré à l’hôpital. Il est dans un état critique. Il n’était là que pour apporter de l’aide », explique-t-il.
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