Le taux d’indépendance énergétique de la Tunisie s’est affaibli, passant de 52% à fin mai 2023 à 45% à la même période de l’année suivante, selon les données de l’Observatoire national de l’énergie et des mines. Ce recul s’explique par une baisse de la production nationale d’hydrocarbures et une augmentation des importations d’électricité.
Malgré cette baisse, la demande globale en énergie primaire a diminué de 2% sur la même période. Cette diminution est due essentiellement à la réduction de la consommation de gaz naturel (-6%), tandis que la demande en produits pétroliers a connu une légère hausse de 2%.
La production nationale de pétrole brut et de gaz naturel a enregistré une baisse de 16%, faisant peser sur le pays une dépendance accrue aux importations d’énergie. Les ressources énergétiques primaires, composées à 68% du pétrole et du gaz naturel, ont totalisé 1,6 Mtep (million de tonnes équivalent pétrole) à fin mai 2024.
Pour compenser le recul de la production nationale et répondre à la demande en électricité, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a eu recours à des importations d’électricité. La part de l’électricité renouvelable dans le mix énergétique reste encore modeste, ne représentant que 2% des ressources primaires.
Face à cette situation, la Tunisie se doit de redoubler d’efforts pour diversifier ses sources d’énergie et améliorer son efficacité énergétique. Le développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, s’avère crucial pour réduire la dépendance aux importations et garantir un approvisionnement énergétique durable pour le pays.