Taxis : qui arrêtera cette calamité ?

On a beaucoup parlé et on en parlera encore des taxis, tant que des décisions courageuses n’auront pas été prises par les autorités de tutelle. Jusqu’à quand les taxis vont-ils continuer à faire la loi, à imposer des tarifs prohibitifs, à choisir leurs clients selon leur parcours et même selon leur look ?

Aux dernières nouvelles, ils exigeraient deux dinars rien que pour la prise en charge. Or il s’agit pour le client d’ouvrir simplement la porte, de monter et de la refermer, ce qui ne dure que dix secondes au maximum. Sous d’autres latitudes, c’est le chauffeur de taxi qui vous ouvre la porte et qui s’occupe de vos bagages si vous en avez…

Côté tarifs, ils exigent une augmentation substantielle, que leur véhicule roule ou qu’il soit à l’arrêt. Quant à ceux qui utilisent des applications, ils refusent les tarifs proposés par les autorités de tutelle, à savoir 50% plus cher que le prix normal. Quand on sait qu’ils imposent des prix doubles et triples, on comprend que 50% ne puissent pas les satisfaire.

Et que dire quand il pleut ou qu’il fait très chaud ? Des personnes âgées et des femmes avec leurs enfants se retrouvent souvent otages de certains chauffeurs de taxi profiteurs sans vergogne, qui doublent ou triplent le prix. Il y en a même qui proposent des sommes choquantes, jusqu’à dix fois le prix d’une course normale !

Si au moins ils étaient présentables et polis, loin de là. Il y a ces barbes mal rasées, ces tenues négligées, la musique imposée, un discours plein d’absurdités, des remarques déplacées notamment sur les tenues des jeunes filles, bref de quoi vous dégouter de monter dans leurs véhicules branlants dans leur majorité.

Car il faut aussi parler de l’état des véhicules. A quelques exceptions près, les poignées de portes sont cassées voire inexistantes, les tapisseries sont sales et déchirées. Il y a aussi ces petits bruits incongrus révélant des défauts de moteur dont on ne connait pas le degré de risque. Quant aux amortisseurs, ils ont rendu l’âme depuis longtemps et il faut imaginer un client malade ou âgé qui monte dans ces véhicules d’un autre âge !

Si vous les critiquez, ils vont vous expliquer qu’ils font un travail difficile, que le prix de leur véhicule est trop élevé, qu’ils payent trop de taxes, que les assurances augmentent régulièrement et que les clients leurs créent des problèmes…

C’est peut être vrai, mais cela ne leur permet pas de sucer le sang d’une classe moyenne qui n’en peut plus de se faire plumer à chaque déplacement…

YM

 

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