Déjà pratiqué dans plusieurs pays bien avant la crise sanitaire, le télétravail, lorsque c’est possible, s’est imposé après l’épisode du COVID-19. En Tunisie, cette pratique a du mal à se frayer un chemin, notamment au sein de nos administrations publiques. Si les moyens techniques et logistiques manquent, la problématique relève aussi du domaine réglementaire… et de la volonté politique.
Très rigide, notre administration a déjà du mal à adopter les rudiments de la digitalisation et des nouvelles technologies, alors que dire du télétravail ? Dans tous les cas, le gouvernement s’apprête à étudier les textes réglementaires en vue d’appliquer le travail à distance dans les administrations. C’est, du moins, ce qu’a indiqué la présidente de l’instance générale de la fonction publique, rattachée à la présidence du gouvernement, Fadhila Dridi, ce lundi 2 novembre 2020. « La plupart des fonctionnaires et des administrations tunisiennes ne disposent pas des moyens nécessaires afin d’appliquer le télétravail, notamment sur le plan logistique et celui de la formation », a-t-elle concédé.
Le télétravail sera-t-il donc possible malgré ces énormes lacunes ? Difficile de le savoir, sachant, comme nous l’avons souligné, que notre administration a du mal à s’adapter aux rudiments de la digitalisation. Est-ce faute de moyens techniques ou de volonté ? La question a le mérite d’être posée.