Deux emplois et deux salaires à la fin du mois. C’est la combine trouvée par certains salariés américains, indique BFMTV, qui a repéré l’information dans le Wall Street Journal. Cette pratique est notamment répandue dans les domaines de la Tech, de la banque et de l’assurance. Les salariés seraient de plus en plus nombreux à se laisser tenter. Et s’il semble ardu de conjuguer deux emplois, c’est la possibilité d’être en télétravail qui leur a permis de rendre cela possible.
Nombre d’employés ont fait le constat suivant : certaines réunions professionnelles ayant disparu de leur emploi du temps, avec la mise en place du travail en distanciel, s’en est suivi un gain de temps non négligeable. Et ce temps disponible en plus, ils ont jugé qu’il serait intéressant de le mettre à profit en exerçant un autre emploi, poursuit le quotidien américain.
*Une règle d’or : la discrétion
Les personnes interviewées par le Wall Street Journal mentionnent des doubles salaires pouvant atteindre, à la fin de l’année, entre 200 000 et 600 000 dollars (170 000 à 510 000 euros). Mais l’objectif de cette démarche n’est pas d’obtenir de meilleures conditions de vie, car elle a été observée dans des secteurs où le personnel est extrêmement qualifié. Et notamment chez des développeurs informatiques. Certains justifient cette pratique en arguant qu’elle leur permet de reprendre le pouvoir sur leur vie professionnelle, après la crise économique induite par la pandémie de Covid-19.
Mais une fois la question de l’agencement de l’emploi du temps éludée, le plus difficile est d’arriver à garder cela secret, souligne le média américain. Plusieurs règles s’imposent, dont la première paraît évidente : ne jamais mentionner à quiconque sa situation. D’autres techniques sont détaillées, sur des sites ayant vocation à apprendre à « multitravailler ».
Les Américains ayant un double emploi peuvent par exemple apprendre de quelle façon agencer leur profil LinkedIn, comment refuser une demande de la part d’un collègue, ou encore découvrir qu’il est préférable d’avoir deux ordinateurs portables : un pour chaque employeur. Toutefois, il n’est pas dit de quelle manière ces travailleurs parviennent à conserver suffisamment de temps libre pour eux…
(Le Point)