Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a une fois encore pris la défense des journalistes du desk information de la Télévision Tunisienne qui, selon lui, subissent un harcèlement de la part de la direction. « La porte du dialogue est fermée et la situation a empiré au sein de la Télévision Tunisienne. De ce fait, le SNJT condamne les atteintes morales et matérielles subies par les journalistes », peut-on lire dans le communiqué du Syndicat, qui a appelé les journalistes de l’institution à porter, mardi 19 décembre 2017, des brassards rouges et à participer à un rassemblement devant le siège de la Télévision Tunisienne.
Le SNJT a renouvelé son appel à faire participer les journalistes à la production du contenu de l’information, ce qui garantira le droit du citoyen à l’accès à l’information. « Nous dénonçons l’interventionnisme direct ou indirect de la direction dans l’information et la production. Un phénomène qui affecte l’indépendance du service public », a encore dénoncé le Syndicat.
Dans ce contexte, le SNJT considère que la présidence du gouvernement est responsable de la situation actuelle, notamment en raison de l’absence de réformes et de visions au profit de la Télévision Tunisienne. Deux éléments qui garantissent, selon le Syndicat, l’indépendance de l’information et de la direction de l’institution. « Il faut couper cours à la politique de désignation provisoire, appliquée par le gouvernement à la tête de la Télévision Tunisienne. Nous appelons le gouvernement à faire un appel à candidatures pour la présidence de l’institution. Le président doit aussi être approuvé par la Haute Autorité Indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) », peut-on encore lire dans le communiqué du SNJT.