Protestant violemment contre la réouverture du dépotoir de Guenna, à Agareb (gouvernorat de Sfax), des manifestants se sont attaqués mardi 9 novembre aux unités de sécurité qui ont dû se retirer.
Les manifestants ont du coup pris d’assaut le poste de la garde nationale, y mettant le feu.
Ce mardi 9 novembre, des unités de l’armée nationale étaient positionnées dans un certain nombre de quartiers généraux de la ville d’Agareb suite au retrait de la garde nationale.
*Décès de Lachab: des associations dénoncent
Par ailleurs, un certain nombre d’associations et d’organisations ont imputé dans un communiqué conjoint mardi 9 novembre à la présidence de la République et au ministère de l’Intérieur la responsabilité des événements dont a été le théâtre la délégation d’Agareb lundi soir, et ce qui va arriver plus tard comme risques pour la santé des citoyens de la ville et leur droit de profiter d’un environnement sain.
Les associations et organisations ont dénoncé ce qu’elle appellent « le faux récit du ministère de l’Intérieur sur la mort du jeune activiste écologiste Abderrazak Lachab », et l’a considéré comme une continuation de la politique de communication obsolète fondée sur la falsification de données et de preuves.
« Nous rejetons toute tentative de justifier cela par n’importe quelle partie parce que cela ne peut que doubler le niveau de tension sociale, et perpétuer la culture de la violence, du meurtre et du crime », assurent les organisations et associations en question.
Parmi celles-ci, on signale le syndicat national des journalistes tunisiens, l’association des magistrats tunisiens, le forum tunisien des droits économiques et sociaux, l’association tunisienne des femmes démocrates, et l’organisation tunisienne de lutte contre la torture.
Il convient de noter que le rapport préliminaire des résultats de l’autopsie du corps de feu Abderrazak Lachab, décédé au moment du déclenchement des manifestations qui ont eu lieu à Agareb à la suite de la réouverture du dépotoir de Guenna, a conclu que le décès est probablement naturelle, résultant d’un blocage complet de l’artère coronaire gauche qui a provoqué une grave défaillance des fonctions cardiaques.
H.A.