À l’origine des tensions sociales au Kef, l’entreprise Coroplast continue de faire parler d’elle, mais une possible sortie de crise semble être à l’horizon. Iyadh Balzi, conseiller juridique de l’entreprise, assure que cette dernière poursuivra ses activités au Kef, mais sous conditions.
La société réclame, tout d’abord, le respect de son droit à la propriété des équipements. « C’est un droit constitutionnel », selon le conseiller juridique, qui justifie, d’après lui, la décision du transfert d’une partie de ces équipements à Hammamet. Le transfert, poursuit Iyadh Balzi, a été réclamé par l’un des clients de l’entreprise, qui est un grand constructeur allemand d’automobiles.
Le conseiller juridique déclare, ensuite, que Coroplast appelle à respecter ses prérogatives en tant qu’entreprise, mais également au respect de la loi tunisienne concernant les types de contrats de travail signés. « Pour l’heure, la masse du capital travail ne permet pas à l’entreprise de renouveler tous les contrats en CDD », explique-t-il, précisant qu’il s’agit d’ouvriers dont les contrats sont achevés. « Ces derniers seront les premiers à être embauchés une fois que l’entreprise aura lancé de nouveaux projets », assure-t-il, ajoutant que Coroplast n’a aucune intention de quitter le Kef, encore moins la Tunisie.
D’autre part, revenant sur le transfert d’une partie du matériel de Coroplast à Hammamet, le conseiller juridique rappelle qu’il s’agit d’une demande d’un client. « Ce dernier a passé une commande durant l’été 2016, mais il y a eu beaucoup de retards en raison du fort taux d’absentéisme observé durant cette période : à hauteur de 20%. La chaîne de montage a été mise à l’arrêt à deux reprises, et chaque arrêt est passible d’une pénalité de 10 000 euros. De ce fait, le constructeur a demandé le transfert de la production en dehors du Kef », explique-t-il encore.