Le dollar évoluait mardi à proximité de son plus bas niveau depuis six semaines, sur fond de signes croissants indiquant que l’économie américaine est affectée par la guerre commerciale menée par l’administration du président Donald Trump.
Bien que les marchés boursiers mondiaux se soient largement redressés à la suite des menaces tarifaires intermittentes de Trump, le dollar reste fortement affaibli. Les données attendues cette semaine sur l’activité industrielle et l’emploi aux États-Unis pourraient fournir davantage d’indices sur l’impact de l’incertitude commerciale sur la première économie mondiale.
Les droits de douane américains sur les importations d’acier et d’aluminium devraient doubler pour atteindre 50 % à partir de ce mercredi, jour où l’administration Trump attend également que les pays concernés présentent leurs meilleures propositions dans le cadre des négociations commerciales.
Rodrigo Catril, analyste principal des devises à la National Australia Bank, a déclaré : « Ce que montrent essentiellement tous ces mouvements, c’est que les tensions commerciales ne s’apaisent pas vraiment… Nous avons observé une nette baisse du dollar à grande échelle. »
L’indice du dollar, qui mesure la performance de la devise américaine face à un panier de six grandes devises, a atteint 98,58 — son plus bas niveau depuis fin avril — avant de rebondir de 0,25 %.
Le dollar a progressé de 0,1 % face au yen japonais, atteignant 142,81 yens. L’euro, de son côté, a reculé de 0,15 % à 1,1426 dollar, après avoir brièvement touché un sommet de six semaines à 1,1454 dollar. Plus tard dans la semaine, l’attention se portera sur la décision de la Banque centrale européenne concernant ses taux d’intérêt et les perspectives économiques qui en découleront.
Lundi, l’indice du dollar avait déjà connu une baisse généralisée après la publication de données montrant une contraction du secteur manufacturier américain pour le troisième mois consécutif en mai, les fournisseurs ayant mis plus de temps à livrer les marchandises en raison des droits de douane.
L’attention se tourne désormais vers les chiffres des commandes industrielles attendus ce mardi, ainsi que vers les statistiques de l’emploi prévues plus tard dans la semaine.