Court moment de répit pour le gouvernement d’union nationale : quelques jours après la résolution du problème d’El Kamour – les tentes sont encore installées dans l’attente de la mise en application des accords -, il se retrouve face à la colère des habitants de Kébili. Depuis lundi dernier, ils ont brandi les mêmes revendications que celles de leurs concitoyens d’El Kamour à Tataouine : profiter des richesses pétrolières de la région.
Les mouvements se sont transformés en sit-in réclamant la nationalisation des richesses naturelles, et ce depuis mardi 20 juin 2017. « Les jeunes de Douz réclament l’emploi, le droit au développement, au droit de la région de profiter des richesses et la nationalisation de ces richesses », déclare le porte-parole de la coordination des sit-inneurs à Douz.
Face à cette crise, les membres du bureau régional de l’Union Générale du Travail (UGTT) de Kébili se sont rendus ce jeudi 22 juin 2017 à Tunis pour négocier avec l’Exécutif pour une éventuelle sortie de crise dans la région. Les discussions vont bon train à l’heure de la rédaction de ces lignes.
L’effet domino d’El Kamour était prévisible et semble commencer à se cristalliser. « Si on l’a fait avec Tataouine, pourquoi pas chez nous ? », se demanderaient sans doute les habitants des autres régions de Tunisie.
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