Tentative de coup d’État en Bolivie: Les soldats se retirent, deux généraux arrêtés

© Claudia Morales, Reuters

Mercredi 26 juin, des soldats et véhicules blindés ont encerclé le palais présidentiel en Bolivie, suscitant des tensions politiques majeures. Le président socialiste Luis Arce a dénoncé ce qu’il a décrit comme une tentative de coup d’État et a appelé à l’aide internationale pour protéger la démocratie du pays.

Les forces armées, déployées sous les ordres du général Juan José Zuniga, ont encerclé le palais présidentiel à La Paz, positionnant huit véhicules blindés et lançant des gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Luis Arce a exhorté les soldats à se retirer et a immédiatement remplacé le général Zuniga par José Wilson Sanchez, qu’il a chargé de rétablir l’ordre.

Dans la soirée, les soldats ont quitté la place centrale de La Paz, permettant à la police de reprendre le contrôle de la zone. Peu de temps après, les autorités ont arrêté Juan José Zuniga, suivi de Juan Arnez Salvador, chef de la marine, tous deux accusés de soulèvement armé et de terrorisme. Luis Arce a souligné que ces actions visaient à « mettre fin à la démocratie » en Bolivie.

Le président Arce, au pouvoir depuis 2020, a appelé la communauté internationale à condamner cette tentative de coup d’État. Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré « profondément inquiet », et l’Organisation des États américains (OEA) a averti qu' »aucune violation de l’ordre constitutionnel » en Bolivie ne serait tolérée. Les États-Unis, la Russie, et plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Chili, l’Équateur, le Pérou, le Mexique et la Colombie, ont également appelé au respect de la démocratie.

Les tensions en Bolivie augmentent à l’approche des élections de l’année prochaine, alors que l’ancien président Evo Morales envisage de se représenter contre son ancien allié, Luis Arce. Cette situation exacerbe les divisions au sein du parti socialiste au pouvoir et accroît l’incertitude politique dans le pays. Une partie importante de la population bolivienne s’oppose au retour d’Evo Morales, qui a dirigé le pays de 2006 à 2019 avant de démissionner suite à un vaste mouvement de contestation.

Le général Zuniga avait récemment exprimé son opposition à un retour de Morales et avait menacé d’empêcher toute initiative en ce sens. Ces déclarations ont conduit Luis Arce à retirer Zuniga de son poste de commandant de l’armée, précipitant les événements de mercredi.

La situation reste tendue en Bolivie, avec des appels au calme et à la retenue de la part de divers acteurs internationaux. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé son soutien à la démocratie en Bolivie, tandis que le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé une tentative de « coup d’État orchestrée par l’extrême droite avec un traître militaire ».

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