Les unités sécuritaires relevant du district de sûreté nationale à Hammam Lif dans la banlieue sud de Tunis ont procédé hier dimanche 26 mars 2017, à l’aube, à l’arrestation d’une enseignante d’anglais au lycée de Rades pour soupçons d’appartenance à un groupe terroriste. D’après les premiers éléments rapportés par Achououk dans son édition de ce lundi 27 mars 2017, cette enseignante est soupçonnée d’avoir incité ses élèves à partir en Syrie pour faire le Djihad.
Selon le même quotidien qui cite une source sécuritaire proche de l’enquête, l’enseignante a été arrêtée sur fond d’une plainte déposée par le parent d’un élève inscrit au même lycée où enseignait la jeune femme. Le parent en question a porté plainte contre inconnu appelant les unités sécuritaires à enquêter sur son fils de 18 ans dont le comportement a radicalement changé. En effet, son fils est devenu du jour au lendemain un extrémiste religieux. Le parent s’était rendu compte de la radicalisation de son fils grâce au style vestimentaire de ce dernier ainsi que son isolement brusque par rapport à son environnement habituel.
Les unités sécuritaires se sont engagées à enquêter dans l’affaire. Mis sur écoute, il s’est avéré que le jeune homme entretient des relations étroites avec son prof d’anglais du même lycée. Des communications téléphoniques dans des heures tardives ont été enregistrées. La jeune femme a été arrêtée suite à une descente sécuritaire effectuée dans son domicile situé dans la région. Deux ordinateurs portables ont été saisis. Une fouille de l’ordinateur personnel de l’enseignante a permis de découvrir un contenu incitant au Djihad et faisant l’apologie du terrorisme. La femme en question avait tenté de recruter un autre jeune homme, également son élève, au profit d’un groupe terroriste. Elle a été reconnue coupable et a avoué avoir prêté allégeance à l’organisation terroriste Etat Islamique ou Daech. Son mari est actuellement détenu dans l’une des prisons de Tunis pour implication directe dans une affaire à caractère terroriste. Son frère a été quant à lui abattu en Syrie en 2016 alors qu’il faisait partie du groupe terroriste Jabhat al Nosra.
Après consultation du ministère public il a été décidé de maintenir en état d’arrestation la jeune femme en attendant sa comparution devant la justice pour appartenance à un groupe terroriste et pour incitation au Djihad.
