Leila Chettaoui a fait beaucoup de bruit lors de sa dernière sortie médiatique sur le sujet du terrorisme, le 24 avril dernier. Intervenant dans Midi Show de ce lundi 1er mai 2017, la présidente de la commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les foyers de tension revient avec des révélations plus troublantes encore. Elle affirme que le Mufti de Daech est venu en Tunisie en 2012. « Il a été accueilli chaleureusement et a bénéficié d’une autorisation pour aller à la rencontre des jeunes tunisiens dans les 24 gouvernorats de Tunisie », déclare-t-elle, précisant que le Mufti organisait des réunion à huis clos dans les mosquées.
La députée poursuit en affirmant que le groupe de jeunes tunisiens entraînés par le Mufti a été tué en Syrie. « La commission d’enquête suit le sujet de près », souligne-t-elle.
Des comptes à rendre
Des déclarations dangereuses qui suscitent de nombreuses questions. Leila Chettaoui affirme que le Mufti de Daech a bénéficié d’une autorisation pour pouvoir aller à la rencontre des jeunes. Qui lui a fourni cette autorisation et, surtout, qui a été à l’origine de son arrivée en Tunisie ? Il est tout à fait légitime de s’interroger sur l’implication de la Troïka qui tenait les rênes du pouvoir en 2012. Aujourd’hui, Moncef Marzouki, fraîchement élu président de Harak Irada, clame haut est fort qu’il représente l’alternative démocratique pour la Tunisie. Il semble oublier que sous sa présidence, un grand nombre de nos jeunes sont partis au « djihad » en Syrie, pour y laisser leurs vies, brisant ainsi la vie de nombreuses familles tunisiennes.
Des responsables ont été auditionnés, dernièrement, par la commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les foyers de tension, à l’exemple d’Ali Laârayedh, Lotfi Ben Jeddou, Rafik Chelly et Ridha Sfar. Moncef Marzouki, en tant qu’ancien président provisoire de la République, a sans doute des comptes à rendre sur le sujet.
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